STÉPHANE PATARACCHIA

         Maréchal-Ferrant

101 route de Foliaz -
1 257 Bardonnex - Suisse
(+41) 07-92-00-61-15

A CHAQUE PIED SON FER...

L'artisan orthopédiste équin

"Si l'on veut exercer le métier de maréchal-ferrant correctement, celui-ci doit être une passion "

 

Qualités requises :

 

- Connaître le pied du cheval et la façon de le ferrer et de le parer. Ce travail exige une habileté manuelle alliée à un sens de l’observation.

- Savoir se faire obéir des chevaux pour pouvoir les manipuler.


Le maréchal-ferrant est souvent  connu pour son habilité à se faire respecter des chevaux.

 

- Connaître l’anatomie des chevaux et en particulier les défauts d’aplomb, de botterie et de pieds.

- Avoir une bonne condition physique car le métier réclame une certaine résistance musculaire pour soulever un pied et travailler dans une position semi-accroupie.

 

Le métier est réputé « physique ».

Fréquence des ferrages :

Un cheval est ferré toutes les six à huit semaines selon la durée des périodes de travail et de pâturage.

Les différentes étapes

Déferrage :

Tout d’abord, le maréchal « déferre » à l’aide de la mailloche, du dérivoir et de la tricoise à déferrer (moins coupante que la tricoise normale avec une ouverture plus large).

Il redresse les rivets puis saisit le fer dans le bec de la tricoise et, d’un mouvement de levier, le décolle du pied en prenant soin de ne pas abîmer la corne et la sole.

 

 

Parage :

Ensuite vient le parage à l’aide de la rénette, du rogne-pied, de la râpe et de la pince à parer, il coupe le surplus de corne.

Toute la difficulté du métier réside dans le parage qui conditionne la réussite du ferrage.

La règle est de « trouver la bonne réunion de la sole et de la ligne blanche ».

En effet, si le pied n’est pas « paré d’aplomb », même des fers bien ajustés vont contraindre la locomotion de ce dernier.

Généralement la pince à parer s’utilise pour le plus gros de ce qu’il y a à parer, puis ensuite la « reinette » nettoie la sole et la fourchette, le « rogne-pied » permettant d’avoir une surface bien plane. La râpe s’utilise en finition, sauf pour le parage de la partie verticale du pied qui est primordiale.

Choix du fer

Il faut ensuite choisir la taille adaptée ainsi que le modèle du fer.

Certains maréchaux fabriquent directement le fer à partir d’une tige. Il les met ensuite à chauffer afin de les travailler facilement.

 

Ajustage des fers :  tournure et ajusture

Pour ajuster les fers, la maréchal réalise tout d’abord une « encoche » sur les antérieurs dans la partie du sabot que l’on nomme la « pince »  (devant et dans l’alignement de la fourchette) où viendra se loger le « pinçon » (sauf si le fer choisi en comporte deux sur les côtés ou même parfois aucun), à l’aide d’un rogne-pied ou de la pince à parer.

En même temps, il mémorise la forme du pied (la tournure) afin de la reproduire le plus fidèlement possible sur ses fers mécaniques chauds, à l’aide du marteau de forge, des tenailles et de l’enclume. Il réalise alors la « tournure » (la forme adaptée au pied) et l’ajusture (généralement sur les antérieurs) permet que la sole ne soit pas comprimée sur le fer et qui consiste à faire un chanfrein sur la rive interne du fer, en pince, sur la face supérieure du pied (en contact avec la sole).

Il pratique aussi un « relevé de pince » qui, comme son nom l’indique, relève la pince du fer pour faciliter le départ du pied (un peu comme sur nos chaussures où généralement l’avant se redresse légèrement).

Pose à chaud du fer :

Une fois qu’il a réalisé sa tournure, le maréchal doit « poser à chaud ». Pour cela il se munit d’une râpe, du fer à poser tenu par des tenailles et d’un compas ou d’un outil dont les bras sont pointus afin de pouvoir appliquer le fer sur le pied.

Pour cela, il positionne les extrémités du compas ou de l’outil dans les deux « deuxièmes » étampures (trous) du fer, afin de pouvoir le poser sur le pied sans être gêné.

 

On dit qu’il « brûle » ou « pose à chaud ». Il prend bien soin de positionner le fer « dans le sens de la fourchette » c’est-à-dire dans l’axe du pied. Il doit alors rapidement analyser ce qu’il voit pour savoir si le fer repose bien uniformément sur le pied et si sa tournure correspond bien au pied. Il observe aussi la position des étampures (les trous laissant de petits endroits non brûlés) afin de savoir si les clous rentreront bien dans la ligne blanche et pas dans la paroi (trop fragile) ni trop vers l’intérieur (risque de piquer et blesser le cheval).

Le maréchal retourne à l’enclume pour rectifier la tournure jusqu’à obtenir satisfaction.

 

Il peut alors le tremper dans l’eau pour le refroidir.

Préparation des fers :

Différentes opérations sont alors effectuées avant la pose des fers :

- meulage des fers afin de faciliter la locomotion et éviter les risques de blessures entre les

  membres

- pose des cônes en carbure de tungstène afin de limiter l’usure des fers et les risques de

   glissade

- perçage et taraudage des fers afin de pouvoir poser des crampons vissés (concours

   hippiques,  neige, glace, boue, etc…)

- pose de plaques amortissantes de différentes matières (cuir, polyuréthane, etc…)

- transformations et modifications de fers par soudure électrique, meulage, etc…

  (augmenter ou diminuer l’appui du pied selon les anomalies d’allure, d’applomb et suivant

  les avis vétérinaires.

Brochage :

C’est le moment du brochage. Le maréchal choisir des clous adaptés à la taille du fer et à la nature du pied (il peut choisir une taille plus fine pour un cheval dont les pieds sont fragiles, par exemple) et il va brocher le fer à l’aide du brochoir en ayant soin de râper légèrement les talons afin de ne pas les empêcher de « s’ouvrir » lors de l’amorti du pied.

 

Les clous doivent ressortir sur une même ligne, dans la mesure du possible : ni trop haut (ils risquent de comprimer le pied) ni trop bas (risque d’arrachage).

Rivetage et finition :

Il reste maintenant à « river » les fers. Pour cette étape, on se munit des tricoises, du dégorgeoir, d’une mailloche et d’une râpe ou d’une « pince croco ».

Tout d’abord on coupe les pointes des  clous puis on pratique un évidement en-dessous avec le dégorgeoir.

On mate ensuite le clou avec la mailloche en maintenant le talon de la tricoise près de la pointe du clou coupée afin qu’au fur et à mesure des coups de marteaux, le bout du clou se recourbe légèrement.

Ensuite, en maintenant les tricoises au niveau de la tête du clou (sous le fer) pour éviter qu’il ne redescende, on rabat les bouts des clous dans l’encoche préalablement réalisée.

Un bon rivet doit être solide et également imperceptible lorsque l’on passe le doigt dessus.

La pince américaine pince le clou entre la tête et le bout coupé et on le recourbe en refermant la pince.

On termine ensuite en râpant consciencieusement le sabot pour ne laisser aucun élément abrasif en évitant de râper les rivets (cela les affaiblirait).

Dossier technique / pose d'une Orthèse

Stéphane Pataracchia - Maréchal-Ferrant - 101 route de Foliaz - 1 257 Bardonnex - Suisse - (+41) 07-92-00-61-15 - s.pataracchia@bluewin.ch

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